René Coicaud a débuté en 1938 avec maître Fages à Bergerac ; il recommence en 1943 avec le maître Borde dès la réouverture de la salle bergeracoise. Il gagne un championnat du Limousin junior en 1944, puis va à Bordeaux entreprendre ses études médicales. Il tire avec son club bordelais et gravit peu à peu les échelons de valeur. Il est notamment champion universitaire au fleuret et à l'épée en 1952 et 1953. Mais jamais n'est coupé avec de amis bergeracois...
Et c'est pour tous les deux le retour au pays et au club d'origine. L'attachement au pays et au club y est d'ailleurs pour une grande part dans le motif de ce retour.
Dès lors l'escrime bergeracoise va connaître un essor remarquable, et les équipes bergeracoises vont littéralement écumer tous les championnats régionaux, tous les tournois et challenges. A l'épée des luttes homériques et quelques fois houleuses opposent les bergeracois aux excellents libournais. Au fleuret ce sont les bordelais qui s'opposent aux bergeracois. Avec Coicaud et Sabeau, ce sont A. Breton l'ancien, mais aussi des jeunes tels que G. Lapouge, J. Amadieu, J.L. Ereau, P. Giraudel, Roussille, Danies, B. de Labarre, F. Duverneuil et J. Gelbart qui apportent les points nécessaires pour conclure la victoire.
Des équipes entièrement bergeracoises arrivent en ½ finale des championnats de France épée ou fleuret.
En 1956, licencié à Bergerac René Coicaud récolte une médaille d'argent olympique à Melbourne. En 1958 puis 1961 le titre suprême de champion de France de fleuret revient à Bergerac grâce au médecin bergeracois.
En 1956, première visite des sportifs français en URSS : ce sont les escrimeurs. Dans cette équipe de France, deux bergeracois, R. Coicaud pour le fleuret et l'épée et B. Sabeau pour l'épée et le sabre. L'escrime bergeracoise va jusqu'au bout du monde.
De même les étrangers viennent à Bergerac : "Les Cadets" organisent une France-Hongrie en 1957 où les jeunes et brillants hongrois émerveillent le public bergeracois et ont l'occasion de goûter largement à notre Monbazillac.
Cette période faste ne s'arrête pas. La suite est assurée avec A. Chakarian champion de France des moins de 15 ans, l’excellent Dominique Naboulet, Martine Valentin classée dans les quatre meilleures fleurettistes françaises junior. Et pour l'organisation ce sont les japonais qui viennent rencontrer l'équipe de France fleuret à Bergerac.
L'escrime française ne fait pas de classement national de club, mais il est certain que pendant la période 1955 à 1970, l'escrime bergeracoise a été parmi les toutes premières françaises et a, d'une certaine manière contribué à marquer son époque et à faire progresser l'escrime française. Après ces années de gloire et comme souvent il y a eu un trou entre deux générations, mais les "Cadets" se portent bien à nouveau. On connaît Bergerac sur les pistes de France.
Les anciens sont toujours là puisqu'en 2003 Bernard Sabeau, Laurent Sabeau et Denis Pasquet ont décroché le titre de "champion de France" à l'épée, catégorie "vétérans"